Excursion du 12.03.2016
Lors de notre visite au Centre d’Art Contemporain à Genève, nous avons eu la chance d’écouter Frédéric Stordeur, médiateur culturel, nous présenter les lieux et l’histoire de cette institution.
Ce centre d’art est créé en 1976 dans la dynamique des Seventies qui recherche des lieux nouveaux pour pouvoir exposer l’art minimal et mettre en scène des performances. Dès les années 80 le centre est subventionné par la ville de Genève et, en 1989, le Centre d’Art Contemporain se fixe dans ses locaux actuels, à la rue des Bains. Il fonctionne d’abord comme une Kunsthalle[1] et comme une association de droits privés ; c’est donc le conseil de fondation qui oriente les activités du centre. Ce dernier est subventionné d’une part par la ville de Genève, qui lui loue également le bâtiment gracieusement, et d’autre part par les financements privés qui sont réattribués chaque année.
Les locaux du CAC sont établis en trois étages d’exposition qui ont chacun des particularités d’accrochage. Par exemple le deuxième étage est un grand espace ouvert qui permet d’exposer de grandes installations, le troisième permet un accrochage de tableaux et le quatrième est composé d’une salle de cinéma d’une trentaine de places et d’un espace d’exposition, le project space. Le cinéma présente chaque mois un film différent qui tourne en boucle. Chaque mois le travail d’un nouvel artiste est alors présenté. Le project space, quant à lui, accueille des performances, des petites installations ou encore des expositions lors du montage et du démontage des expositions des deuxième et troisième étages. Il peut également fonctionner comme une annexe à l’atelier d’artiste (lieu d’expérimentation). C’est donc un lieu souple pour des événements ou programmations spontanés. Puisque le Centre d’Art Contemporain ne dispose d’aucune collection d’œuvres, il y est exposé uniquement des expositions temporaires, environ quatre par an, ce qui fait la spécificité de ce lieu.
Le rôle du médiateur est d’organiser et de présenter des visites guidées pour tous groupes, de créer des ateliers pour les enfants et de donner des cours d’histoire de la vidéo. Ces cours se donnent dans le cadre de la salle de cinéma du CAC et se fait sur inscription de classes. Ils se déroulent en quatre séances d’une heure et relate l’histoire de la vidéo, de ses débuts dans les années 50-60 jusqu’à nos jours, et cite les artistes majeurs de cet art.
Depuis 2012, le directeur, Andrea Bellini, instaure une nouvelle politique au sein du Centre d’Art Contemporain. Il promeut l’exposition de jeunes artistes (qui, en 2016, sont surtout suisses) en début de carrière mais également des artistes redécouverts ; ces derniers sont donc plus âgés et, selon le directeur, n’occupent pas la place qu’ils devraient dans l’histoire de l’art. Le CAC est chargé d’une autre mission de la ville de Genève qui est la Biennale de l’Image en Mouvement. Cette biennale dont la première édition a eu lieu en 2014 se déroule sur trois mois et expose uniquement des créations conçues pour cet événement. Les artistes reçoivent un budget du Centre d’Art Contemporain, qui est alors commanditaire et producteur, pour créer des œuvres destinées à la Biennale de l’Image en Mouvement.
[1] Principe de la Kunsthalle : l’institution n’a pas sa propre collection mais propose différentes activités comme les ateliers d’artiste, des cours et fonctionne de manière privée. « Une Kunsthalle est un espace de production, de recherche et d’expérimentation. Son rôle est la conception d’expositions, la mise en relation active du public avec ces expositions dans le but d’ouvrir un espace de dialogue autour de la culture contemporaine et l’édition de catalogue et de livres d’art. A la différence du musée, une Kunsthalle n’a pas de collection. Tournée vers le futur, elle présente des artistes de la scène émergeante, locale et internationale. » (http://www.centre.ch/a-propos (consulté le 14.03.2016))
Auteure: Emilie Schmutz
Centre d’art contemporain: http://www.centre.ch